PROJET EN COURS
Période: 2021- 2023
Pays d’intervention: Guyane et Suriname
Bailleurs de fonds:
Fonds mondial pour la nature (WWF) – Pays-Bas
Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM)
Partenaires :
Fonds mondial pour la nature
Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Conservation International

Objectif
- Réduire la contamination par le mercure dans les Guyanes en éliminant progressivement l’utilisation du mercure dans le secteur de l’exploitation aurifère et en contribuant à réduire les émissions de mercure provenant de la déforestation minière d’ici 2025.
Résumé du projet
La Convention de Minamata, entrée en vigueur en août 2017, vise à protéger la santé humaine et l’environnement des rejets anthropiques de mercure. La région des Guyanes (Guyane, Suriname et Guyane française) a la particularité de disposer de vastes zones riches en or, exploitées principalement par des mineurs artisanaux et à petite échelle, qui bien que principalement informelles (à l’exception de la Guyane) sont considérées importantes pour l’économie de la région. Cependant, les processus d’exploitation de cet or conduisent directement ou indirectement à l’émission de mercure dans les écosystèmes fluviaux et les chaînes alimentaires, ce qui représente un défi important dans la mise en œuvre de la Convention de Minamata.
Grâce à l’adoption de techniques de diffusion et à l’adoption d’un modèle sans mercure, ce projet vise à réduire les niveaux d’exposition des communautés minières, y compris les communautés autochtones de Guyane et du Suriname, et à contribuer au développement local et social du pays en incitant les mineurs à modifier leurs pratiques pour les rendre plus durables et plus respectueuses de l’environnement.
Pour se conformer à ce qui précède, un site pilote sera sélectionné en Guyane et au Suriname et testera des méthodes d’extraction sans mercure, techniquement et socialement adaptées et économiquement viables pour l’administration de la MAPE. Dans une deuxième phase, ce modèle sera reproduit dans un deuxième site pilote. L’or extrait de manière responsable sera recherché par le biais d’un processus de diligence raisonnable (modèle CRAFT) pour gérer les risques liés aux droits de l’homme pour les chaînes d’approvisionnement légales, en assurant la conformité avec le Guide de diligence raisonnable de l’OCDE et d’autres normes telles que LBMA, RMI.
Bénéficiaires
Le secteur minier artisanal et à petite échelle de l’or emploie environ 40 000 mineurs dans toute la région guyanaise et est l’un des secteurs ayant le plus grand impact sur le PIB national, bien que cette contribution soit difficile à quantifier en raison du manque de formalisation du secteur. Le projet cherche ainsi à avoir un impact sur les communautés minières et, par extension, sur les communautés autochtones qui en font partie en Guyane et au Suriname.
Puisque l’extraction minière artisanale de l’or contribue de manière significative à l’économie des communautés locales, il est prévu que ce modèle sans mercure ait un effet structurel qui leur permette d’avoir un modèle économique durable et efficace à partir de la formalisation. ARM cherchera à intégrer des approches durables qui leur permettent de faire partie de chaînes d’approvisionnement où les communautés minières peuvent vendre leurs produits sur des marchés de niche et bénéficier ainsi d’une augmentation de leurs revenus.
Résultats attendus
Le projet devrait mettre en œuvre des techniques et une méthode d’extraction sans mercure pour la MAPE en Guyane et au Suriname sur un site pilote dans chaque pays, qui sera ensuite reproduit dans un second site. De même, il devrait définir une feuille de route durable pour les sites pilotes afin de pouvoir interagir avec les acteurs du marché et promouvoir la production d’or sans mercure dans les Guyanes.